• Rapports entre la ville intelligente et la vie privée

    Aujourd'hui la CNIL s'intéresse de près à la collecte de données et les dérives qui peuvent exister. Comment peut-on concilier ville intelligente et la vie privée des citoyens ? Nous avons questionné le consultant Geoffroy Stern qui signale que la CNIL réfléchit à de nouvelles formes de gouvernance.

    C'est une entreprise de taille qui se fait quotidiennement via l'utilisation de capteurs dispersés dans tous les arrondissements, les bâtiments, les rues, les maisons et même dans nos poches. Avec le souhaite d'une ville fluide et optimisée. Mais la smart city est-elle compatible avec le respect de nos vies privées et la sécurisation des données? Qu'en est-il lorsque toutes les informations récoltées sont amassées par une poignée de sociétés privées?

    Les rapports entre la ville intelligente et la vie privée

    La CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) s'est penchée sur la question et alerte sur le fait qu'à long terme, il pourrait y avoir des dérives.

    Les individus et les sociétés privées

    Même si aujourd'hui, on entend de plus en plus parler du concept de smartcity, la question de la protection de la vie privée de l'individu n’a pas encore été prise à bras le corps. Geoffroy Stern explique que la grande majorité des personnes constituent des smartphones ambulants exploitables par les sociétés privées. Ces dernières collectent des tas de données sans se soucier systématiquement d’obtenir le consentement des personnes concernées. Et pourtant le principe du consentement est présent dans la loi française.

    Néanmoins, les choses vont changer progressivement. Dans quelques mois, les sociétés privées et les collectivités qui collectent des données seront dans l’obligation d’être conformes au RGPD, le règlement européen pour la protection des données. Parallèlement à la nouvelle réglementation, l'instance européenne pousse au développement de technologies nouvelles dont l’objectif et la protection de la vie privée.

    Des politiques publiques dépassées

    Clairement le pouvoir est en train de changer de main. Les sociétés privées disposent de plates-formes de partage d’informations extrêmement puissantes qui obligent les acteurs publics à s’adapter.

    Geoffroy Stern cite le cas de Waze, une plate-forme qui permet aux conducteurs de partager des données en temps réel afin d’améliorer la durée et la qualité de leurs trajets. Cette plateforme comme d'autres, pose problème aux politiques urbaines. Par exemple, Waze peut conseiller certains trajets et en délaisser d'autres parfois en défaveur de certains quartiers. Les contrôles routiers sont signalés, les bouchons également faisant dévier le trafic vers des quartiers habituellement plus tranquilles.

     

    Reste à savoir comment les acteurs publics s’adapteront à tous ces bouleversements si soudains.